dimanche 20 janvier 2013

rester à l'écoute

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Appel à être à l’écoute; Jésus demande le témoignage du lépreux.
Fête de Saint Antoine (Première semaine du temps ordinaire.) Fondateur de la vie monastique, né en Égypte, vers l’an 250, Antoine donna ses biens aux pauvres et se retira dans un lieu désert, répondant à l’appel évangélique de consacrer totalement sa vie à la prière et la contemplation. Des compagnons ont suivi son exemple; ils se joignent à lui et il est devenu leur maître spirituel.

Aujourd’hui c’est la fête de Saint Antoine. La tradition dit qu’il a entendu, un jour à la lecture de l’évangile (Marc 10 : 21) l’appel de Jésus, à l’homme riche : « va, vends tout ce que tu as et donne l’argent aux pauvres, alors tu auras des richesses dans le ciel; puis viens et suis-moi.» Cet appel, auquel Antoine a été attentif, a bien changé sa vie.
Ce rappel d’être à l’écoute, est bien évident dans la première lecture d’aujourd’hui, la lettre aux Hébreux : Le Saint-Esprit dit dans un psaume : Aujourd’hui, si vous entendez la voix du Seigneur, n’endurcissez pas votre cœur…
Nous avons donc à avoir le cœur ouvert. Notre cœur peut avoir tendance à la lassitude et à l’habitude; comme si nous n’étions pas directement concernés. St. Pierre apôtre, de son coté, fait cette exhortation : C’est pourquoi, votre esprit prêt à l’action, soyez vigilants et ayez une entière espérance en la grâce qui vous sera apportée par la Révélation de Jésus Christ. (1P 1 :13) Nous sommes appelés à demeurer ouverts aux appels de Dieu. Chaque jour, à tout instant, Dieu peut nous parler, principalement à travers les Saintes-Écritures, mais aussi, par la nature, par une consultation spirituelle, une conversation avec un ami, au milieu d’une joie éclatante comme dans une épreuve. La lettre aux Hébreux nous recommande à nous garder ouverts et disponibles, à l’écoute de la voix de l’Esprit-Saint au fond de nous-même. Ce serait des occasions à ne pas prendre à la légère, à ne pas manquer et qui peuvent transformer notre journée et notre vie.
Par ailleurs la lecture évangélique de Marc (1, 40-45) nous invite à accepter dans notre vie, ce que Dieu veut. Le lépreux dans ce texte a su formuler par excellence la bonne prière de demande ‘si tu veux, tu peux me purifier.’ Cet aspect essentiel à la prière de demande fait écho à ce que Jésus a vécu le soir de son agonie : ‘Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux!’ Nos prières pourront être répondues, exaucées, si telle est la volonté de Dieu, mais il resterait une part qui serait incompréhensible. Des questions se poseront: Pourquoi telle prière est-elle exaucée, pourquoi telle autre prière ne l’est pas? Et nous nous demanderions : Dieu ne veut-il pas toujours le bien, la guérison? En effet Dieu veut le meilleur, mais lui seul est capable de juger, ce qui est bon pour nous, et ce qui l’est pour les autres.
Le témoignage, Jésus le demande
L’histoire du Christianisme est pleine de cas et d’évènements, où le sacrifice, les maladies et toutes sortes de difficultés, ont été des occasions de gloire et de témoignages brillants.
Le lépreux a été purifié de la lèpre. Une lèpre aujourd’hui ce serait, la guérison d’une mémoire blessée, la purification de souillure morale, de faiblesses, de chutes, pour se transformer en un nouveau tournant dans notre vie. Mais ce n’est pas assez. Si nous avons la grâce de la guérison, de la conversion, ce n’est pas seulement pour nous. Nous pouvons penser à l’exemple impressionnant que cela pourrait faire autour de nous. Au fait Jésus lui-même le demande, comme faisant partie de la guérison et de la conversion; c’est la gloire à rendre à Dieu, comme avec le 10em lépreux étranger- samaritain (Luc 17 : 1-19).
Jésus demande aujourd’hui au lépreux guéri  de faire le nécessaire pour montrer sa guérison: ca sera pour eux un témoignage.

lundi 12 novembre 2012

Jésus et le scribe

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Vers un œcuménisme sans relativisme
J’ai lu qu’il y a actuellement, dans des secteurs culturels en France, une certaine campagne qui vise à sauve le ‘Vous’. Ce prénom de la deuxième personne du pluriel, est menacé d’extinction! Ce qui fait disparaitre des rapports de courtoisie et de politesse, entre gens qui ne sont pas lié par des liens de connaissance profonde, de grande amitié ou d’une certaine familiarité. Ce ‘vous’ en disparition, aurait été surtout évité sur les pages de Twitter et par les internautes du Facebook. En même temps, la généralisation du ‘Tu’ a fait perdre ce coté pittoresque qu’offrirait l’intimité, juste en la banalisant.
J’ai été mené à penser à cela, en lisant le texte de Marc; la rencontre de Jésus avec le scribe, et leur échange sur l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Ce qui inviterait à spécifiquement explorer, dans ce texte un coté relationnel entre Jésus et le scribe.
Or, nous savons bien que les pharisiens et les scribes avaient eu leur part dans les malédictions de Jésus, précédées par les béatitudes. Ce scribe représente donc les gens antipathiques à Jésus et qui souvent l’approchaient pour le mettre à l’épreuve. Jésus, tout en les confrontant de cette vérité, ne s’empêchait pas de poursuivre sa mission de maitre; il leur donne la réponse appropriée. Mais il manifestait envers eux cette distance, différente de sa relation avec les disciples et les gens du peuple.
Un beau coté chevaleresque.
Aujourd’hui, tout en étant devant deux personnes bien différentes, nous trouvons  Jésus engager, non sans méfiance, un dialogue, avec ce scribe qui généralement est sensé chercher chez interlocuteur de quoi l’accuser.
De son coté, le scribe, au lieu de faire en sorte qu’il  retourne avec un compte rendu, contre Jésus, il se met à explorer les deux commandements de l’amour de Dieu et du prochain. Il le fait avec un esprit critique, avec une révision de vie et une évaluation objective des attitudes douteuses des scribes envers les Traditions et les Écritures et notamment les oblations. Le scribe admet que les sacrifices n’ont pas de sens devant un manque de l’amour. Et indirectement il admet que qu’il doit y avoir quelque chose de plus implorant que les sacrifices, c’est ce cote relationnel entre Dieu et le prochain.
Cet amour pour les hommes mènera Jésus, comme nous le savons, au sommet de son amour et de son sacrifice. Là, il n’y aura définitivement plus besoin de sacrifices ni d’oblations…. après le sacrifice ultime d’un Christ qui est mort une fois pour toutes.
Avec un esprit chevaleresque entre les différents, Jésus exprime son appréciation des propos du scribe. Il le fait non sans distance, en disant qu’il n’est pas loin du Royaume des cieux; mais aussi en laissant la porte ouverte, pour qu’il soit aussi proche que Jésus le voudrait et l’enseigne. Cette admiration ne mène pas au relativisme que risquent les différents dans leurs dialogues.
Admirons en Jésus aujourd’hui le jugement d un maitre impartial qu’il a porté envers un scribe considéré d’un camp différent. Il est certainement différent de ses disciples ou des foules d’aspirants.
Tout ceci, représenterait pour nous aujourd’hui une scène d’œcuménisme entre chrétiens et des non-chrétiens, chez qui nous découvririons des richesses appréciables; nous leur dirions à notre façon et avec objectivisme : Vous n’êtes pas loin du royaume des cieux. Nous serions menés à exprimer cette appréciation dans un monde de la nouvelle évangélisation, où nous avons la mission de témoigner de l’indispensabilité du message de Jésus-Christ; que le Christ est la solution par excellence au monde d’aujourd’hui.

lundi 29 octobre 2012

Bar Timée, l’appel à un dépendant et sans nom.


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On ne connaissait même pas son nom; puisque c’est par le nom de son père qu’il était identifié (Bar – Fils de- Timée), comme dans d’autres cas : le bon larron, Bar Abbas; les deux disciples de Jésus, Bnai- Fils de - Zewday, Jean et Jacques, lesquels, tout en ayant leurs noms cités, étaient aussi connu par le nom de leur père. Cette tradition, offrait à la société, la bonne fortune, pour le père, d’être glorifié par les achèvements de son fils, ou la mauvaise fortune d’avoir un fils dans l’état de Bartimée; des cas semblables étaient vus comme un châtiment pour un péché.
Jésus s’est fait appeler le fils de l’homme, un des symbolismes selon lequel il a donné sa gloire à l’être humain, et il a pris sur lui la condition humaine, excepté le péché.
Tout était arrangé dans sa société, de façon qu’on n’aurait pas besoin du pauvre fils de Timée. Il était donc dépendant comme un fardeau; dépendant pour l’amener vers un coin d’une rue principale et dépendant de l’aumône faite à sa mendicité.
Mais, il a quand même joui de certains atouts : il a entendu parler de ce Jésus. Son sujet, l’a visiblement hanté. Si bien que lorsqu’il a entendu que Jésus était de passage, au milieu d’une d’une grande foule, il a pu alors exercer son autre atout, sa voix, avec laquelle il a crié et crié, jusqu’à importuner les gens qui voulaient le faire taire.
I y eu des gens qui lui avaient transmis des nouvelles à propos de Jésus. Voici aussi d’autres gens qui lui transmettent un autre message, la bonne nouvelle par excellence. Car Jésus les charge de l’appeler. Ils viennent dire à Bar Timée: prends courage, il t’appelle!
Et comme s’il n’attendait que cela, Bar Timée, a quitté son manteau, son état, son passé, tout ce qui le laissait dépendant; Il s’est levé,  pour s’adresser à Jésus, et cette fois-ci avec l’éloquence d’un poète, il a eu recours au beau mot de Rabbouni. Raba, c’est le maitre, Rabbi c’est mon maitre, mais Rabboni, c’est amical, cela vient du cœur, c’est le courage poétique d’appeler Jésus, mon cher petit maitre.
Jésus l’admirant avec exclamation, lui a montré qu’il a arraché lui-même sa guérison : par sa foi, par sa décision de changer son état de dépendant, à un autre être humain ayant sa mission dans l’évangélisation.
Et il le suivit… comme si le tout redevenait normal…

jeudi 1 mars 2012

Méditation avec Esther en quête de la présence divine

Quand nous touchons le fond, Dieu demeure présent.
Tout le reste qui nous cachait disparait.
Tout ce sur quoi nous pensions pouvoir compter n'était que poussière.
Le coeur prie alors: Je n'ai que toi, Seigneur.

Empruntant les mots de la reine Esther, nous pouvons dire avec elle:


Mon Seigneur et notre Roi,
C'est toi le seul Dieu;
Viens me secourir, car je suis seule,
et je n'ai pas d'autre secours que toi,
et je vais risquer ma vie...

... Tu avais pour eux (nos pères) tout ce que tu avais promis.

Souviens-toi, Seigneur!
Fais toi connaitre au moment de notre détresse;
donne-moi du courage...
Délivre-nous par ta main,
viens me secourir car je suis seul(e),
et je n'ai que toi, Seigneur, toi qui connais tout.

                                              (Esther 14: 1, 3-5, 12-14)

samedi 4 février 2012

L’agenda de Jésus pour un Sabbat : Enseigner. Soulager. Prier.

Le premier chapitre de Marc, dont la lecture a commencé depuis dimanche dernier: quatrième dimanche ordinaire, nous offre comme un horaire des premières journées de Jésus en sa vie publique, et ici c’est une Sabbat, le jour du Seigneur.
Nous continuons la lecture de ce chapitre en ce cinquième dimanche. Un texte qui représente pour nous l'agenda de Jésus. 

- Jésus enseigne

Pratiquant la loi, il va à la synagogue. Il y enseigne avec autorité.
Vivant sa mission de sauveur, il soulage un possédé d’un esprit mauvais. C'est ce que nous avons vu Dimanche dernier.

Puis Jésus quitte la synagogue et se dirige aussitôt à la maison de Simon. Ceux qui ont connu la Terre Sainte, nous disent que, dans village comme Capharnaüm, cela mettrait seulement quelques minutes à arriver à la maison de Simon.
Les disciples l’ont à peine connu, mais ils sont inspirés du fait que ce n’est pas un homme comme les autres. Ainsi, ils intercèdent déjà auprès de lui, pour la belle mère de Simon; c’est l’une de leurs premières prières pour les malades. Un rôle qu’ils vont vivre dans leur vie : parler au Seigneur des malades, et aussi, parler aux malades, du Seigneur.
Les maîtres  de la Bible nous font écho de ce que représentent les maladies pour la vie spirituelle, et ici la fièvre reflétant une des maladies spirituelles du croyant; Nous pouvons lire dans un texte biblique, le Lévitique 26 : 14 Si vous n’écoutez pas… si vous ne mettez pas en pratiques mes commandements… je vous assujettirai à la consomption et à la fièvre, qui usent les yeux et épuisent le souffle.
Le symbolisme de la fièvre représenterait donc, le péché de ceux qui s’écartent de la pratique de la loi, et qui deviennent incapables, par la fièvre, de remplir leur tâche. Ici donc la belle mère qui n’aurait pas, de ce fait, pu allumer les cierges du Sabbat, met la maison dans les ténèbres...

- Il la prend par la main 

Jésus en saisissant la belle mère de Simon par la main, la guérit : une main divine de Jésus. Ce qui nous réfère au psaume 119 : 173 … que ta main me vienne en aide car j’ai choisi tes préceptes.
Avec sa guérison, cette belle mère, choisi l’obéissance au commandement du Seigneur. La main du Seigneur lui est venue en aide.
Isaïe (59 :1) décrit cette main divine de cette façon : Non, la main du Seigneur n’est pas trop courte pour sauver. Jésus pleinement homme et pleinement Dieu, est le Sauveur.

Elle reprend son service

Nous ne connaissons pas le nom de cette belle mère, elle est aussi représentée par l'églises servante du peuple de Dieu.
Aussitôt guérie, cette femme reprend son office de maîtresse de la maison. Ici servir, c’est se mettre au service de Dieu et au service des autres jusqu’à prier avec eux.
Nous pouvons aussi remarquer que le sabbat est bien observé, c’est qu’on attend jusqu’au soir pour apporter à Jésus des malades. Le soir venu, dans la tradition juive, les obligations du sabbat sont terminées.

- Jésus en prière

Ensuite Jésus va au désert et là il prie. Les exégètes nous disent que, c’est l’un des rares passages de Marc sur la prière de Jésus, ce qui est plus fréquent chez Luc lequel fait plus d'allusion aux prières de Jésus et c'est plus explicite chez Jean, lequel a consacré des chapitres à la prière de Jésus.
En sa prière, Jésus est plongé dans le mystère de la Trinité, dans l'amour du Père la communion du Saint Esprit. Il prie pour nous,  pour nous mettre en communion avec cette Trinité. Jean (17 :21) décrit cette prière par ces mots : Je ne prie pas seulement pour eux, mais pour ceux qui, grâce à leur parole croient en moi... il conclut cela en priant pour qu’ils soient eux aussi un.

Jésus est recherché, sollicité

Simon, qui n'est même pas encore nommé Pierre, la pierre sur laquelle Jésus construit son Église; il est ébloui par l’influence de Jésus. Il s'empresse à lui dire que tout le monde le cherche. Il est sollicité, évidement pour une guérison.
Mais Jésus n’est pas pour rester à Capharnaüm, il répond par ces mots: Allons ailleurs… en signifiant qu'il veut continuer sa mission dans les autres régions…  et il ajoute : c’est pour cela que je suis sorti. Sorti d’où?
Nous trouvons la réponse dans le 4ème Évangile  (Jean 16 :27). Jésus, en s’adressant à chacun et chacune de nous, nous dit : Car le Père Lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, que vous avez cru que je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde.

L’agenda de Jésus est conclue par la guérison, en chassant les esprits mauvais, parce que la bonne nouvelle de Jésus c’est la victoire sur l’esprit du mal. 
Le Seigeur nous sauve de tout mal.

jeudi 21 avril 2011

Dimanche des Rameaux: HOsha’aNa! Yeesho’a! à Calgary

Dimanche dernier, les paroissiens de l’église Ste-Famille, ont chanté le matin l’acclamation : HOsanna à Jésus Fild de David. Le soir de ce même jour, les chaldéens de culture araméenne ont fait résonner la rue de St. James au cours d’une longue profession sous la neige, par la même acclamation en araméen : HOsha’aNa,  à  Yeesho’e Bar Daweedh.


Comme j’ai toujours essayé, avec la paroisse Ste Famille, à chercher et présenter l’origine de nos textes et de nos évènements, j’ai été, cette fois, charmé par la résonnance, même phonétique, de l’acclamation (i.e.Seigneur Sauve je te prie) en Araméen- Hébreux : HOsha’aNa par rapport au nom de Jésus (i.e. le Seigneur a sauvé)  dont la traduction en Amaméen- Hébreux est: HOsha’aNa.

Les textes bibliques ainsi que liturgiques ont aidé les différentes cultures à garder une certaine originalité de  la langue de chaque communauté ethnique, dans un monde où selon Louis-Jean Calvet les langues se font la guerre : la plus majoritaire pourrait engloutir la langue minoritaire; selon lui, il y a périodiquement des langues qui apparaissent au détriment d’autres qui disparaissent.

Cela me rappelle le commentaire d’une  paroissienne à une amie qui disait perdre son français; elle lui a répondu : Tu n’as qu’à venir à l’église Sainte-Famille...

Justement, j’ai eu dans ce sens, l’occasion de combiner dans la phrase suivant des mots qui j’ai entendu ici et là : hier j’ai cancellé mon appointement, parce que j’avais eu du fun dans ma job.

En ce jour des rameaux, le thème des pierres réapparait : En répondant à l’indignation des personnalités juives Jésus a dit : si ces enfants ne chantent pas les pierres vont le faire.

Ce sont les pierres vivantes mentionnées depuis le début par Jean Baptiste : Dieu peut faire de ces pierres des enfants à Abraham. Ce sont aussi les nouvelles pierres vivantes du Nouveau Temple de Jésus glorifié : détruisez ce temple et moi je le bâtirai en 3 jours. C’est le nouveau peuple de Dieu au niveau du globe depuis l’ère chrétienne les enfants du monde entier.

 Le thème du symbolisme des pierres dans le Nouveau Testament a été admirablement élaboré par mon ami et maitre en Exégèse, Mgr Paul Feghali (Ph.d. dans les études bibliques, Libanais). Au cours de ma rencontre avec lui au couvent Antonien St. Joseph à B’hersaf- Liban, il est allé jusqu’à comparer l’allusion de la femme Canaanieenne au pain des enfants de la maison en analogie avec les pierres jetés aux chiens de l’étranger. Il s’est aussi inspiré du même thème en expliquant le mot de Jésus : Un père donnerait-il une pierre a son fils qui lui demande du pain.

Les enfants qui ont entonné les acclamations à Jésus, sont ses petits amis qui lui échangent les sentiments de son amour pour eux : Laissez les enfants venir à moi… Si vous ne redevenez pas des enfants, vous n’entrerez pas au Royaume des Cieux.

C’est un appel à la joie, à l’enfance spirituelle selon Thérèse de Lisieux (+1897).

 

Au fait, cet évènement est été une alarme finale aux autorités juives, qui n’acceptent pas ce genre de Royaume de Jésus; c’est pour eux une raison de leur décision définitive pour se débarrasser de Jésus: Il vaut mieux qu’un seul homme meurt.

 

C’est l’annonce de la passion, mais à l’envers, de leur plan, car c’est une passion messianique qui a aboutit à la gloire de la résurrection à l’apparition de toutes ces pierres vivantes, dont nous sommes, et qui partout dans le monde, chantent depuis plus de 2000 ans : HOsha’aNa! Yeesho’e!

Jésus à l'épreuve des tentations humaines

Je cherchais un jour sur google, quand je suis tombé sur un résumé d’une interview faite par une radio canadienne, à l’occasion de l’anniversaire 80 de notre paroisse, et c’était aussitôt après ma nomination au service la sainte-famille : une paroisse francophone dans un milieu majoritairement anglophone, et ayant un prêtre originaire d’une secte chaldéenne. C’était important de leur expliquer et eux de s’excuser de la tournure, et qu’ils admettent justement que l’église chaldéenne n’est pas une secte (culte) mais  que c’est une église apostolique qui remonte à la première ère chrétienne.
J’ai cité cela en pensant, comment le fait de m'adresser à la paroisse, m’a aidé à ne pas présenter les éléments d’une homélie comme chose acquise; mais que l’auditeur contemporain voudrait envisager les sujets à partir de la base normale d’une réflexion ou d’un évènement.
Ainsi certains pourraient se demander d'où est-ce que l’évangélise a eu les sources de ce texte au sujet de la femme Samaritaine., avec ces détails pertinents. Ceci se pose lorsque l’auteur n’est visiblement pas un témoin direct de ce qu’il reporte. C’est le cas d’ailleurs de plusieurs épisodes dans le nouveau testament. La réponse reste la même, la vie en commun qu’ont eu les disciples avec Jésus leur a permis d’avoir bien des détails personnels,  qu’ils ont pu utiliser dans leurs prédications, dans leurs textes.
Pour aujourd’hui je voudrais simplement mentionner les axes principaux des ces trois tentations, et m'arrêter devant l’un de ces axes. En effets le récit des tentations a inspiré des recherches très largement étendues.
Jésus est en ce récit à l’épreuve de trois éléments qui tentent la nature humaine, lui qui a vécu complètement notre condition humaine sauf le péché:
Ce sont les trois passions qui tiraillent l’être humain: la chaire, l’orgueil et l’argent.
La réponse de Jésus sur la passion de chaire, a fait l’objet d’un principe gravé dans la mémoire humaine depuis 2000 ans, comme étant la parole de Jésus Christ: Ce n’est seulement pas avec le pain que peut vivre l’homme mais par la parole de Dieu.
Déjà nous pouvons être témoins de paroles qui peuvent rendre un être meurtri, et qui ranime en lui un espoir qui le fait vibrer. Une dame s’est fait examiner dernièrement dans un hôpital: Après un premier test on lui a tout de suite dit qu’elle a un double cancer. Ils ont eu suffisamment le temps de faire le deuil de cette nouvelle. Mais en même temps sa famille a insisté à pousser le test plus loin. Soutenu par la théorie de leur docteur de famille, qui a affirmé qu’un cancer n’est définitivement repérable qu’après plus de 2 différents tests. Une semaine après je pouvais voir sur son visage la transformation de son morale après avoir appris que ce n’était pas un double cancer, et que le cancer qu’on avait découvert en elle, pourrait être à ce stage positivement traitable.
La bonne nouvelle, l’évangile, est dans ce sens de semer la joie et l'espérance chez l'être humain. Choisir le bon mot, positif réjouissant et approprié, à dire aux autre contribuerait de la part de chacun de nous à la mission de la bonne nouvelle du Christ.
Par ailleurs, une nouvelle arrivante, m’avait téléphoné, après plus de 2 mois de séjour à Calgary. Elle m’a dit, les gens qui m’ont accueilli ont bien pris soin de moi et de mes enfants: Nous sommes bien logés, la maisons est assez bien meublée, nous avons de quoi faire les achats nécessaires pour la vie quotidienne, j’ai ma carte d’assurance sociale, ma carte de santé etc. Mais je ne peux plus insister auprès de mes amis à m'emmener à l’église de ma communauté. Une fois ils disent nous ne connaissons pas le prêtre, plusieurs fois ils m’ont promis de venir me chercher, et aussitôt après ils ses sont excusé, ils ont fini par dire c’est loin et cela nous coûterait pas mal d’essence. Moi, disait cette mère de famille, j’ai besoin de venir à l’église, et je n’y peux rien, toute seule.
Cette dame a exprimé qu’un besoin profond lui manque. Les autres continuaient à ignorer ce besoin. Venir à l’église, faire partie d’une communauté chrétienne de son pays d’origine, et partager la parole de Dieu.