Appel à être à l’écoute; Jésus demande le témoignage
du lépreux.
Fête de Saint
Antoine (Première semaine du temps ordinaire.) Fondateur de la vie
monastique, né en Égypte, vers l’an 250, Antoine donna ses biens aux pauvres et
se retira dans un lieu désert, répondant à l’appel évangélique de consacrer
totalement sa vie à la prière et la contemplation. Des compagnons ont suivi son
exemple; ils se joignent à lui et il est devenu leur maître spirituel.
Aujourd’hui c’est la fête de Saint Antoine. La
tradition dit qu’il a entendu, un jour à la lecture de l’évangile (Marc
10 : 21) l’appel de Jésus, à l’homme riche : « va, vends tout
ce que tu as et donne l’argent aux pauvres, alors tu auras des richesses dans
le ciel; puis viens et suis-moi.» Cet appel, auquel Antoine a été attentif,
a bien changé sa vie.
Ce rappel d’être à l’écoute, est bien évident dans la
première lecture d’aujourd’hui, la lettre aux Hébreux : Le Saint-Esprit
dit dans un psaume : Aujourd’hui, si vous entendez la voix
du Seigneur, n’endurcissez pas votre cœur…
Nous avons donc à avoir le cœur ouvert. Notre cœur
peut avoir tendance à la lassitude et à l’habitude; comme si nous n’étions pas
directement concernés. St. Pierre apôtre, de son coté, fait cette
exhortation : C’est pourquoi, votre esprit prêt à l’action, soyez
vigilants et ayez une entière espérance en la grâce qui vous sera apportée par
la Révélation de Jésus Christ. (1P 1 :13) Nous sommes appelés à demeurer
ouverts aux appels de Dieu. Chaque jour, à tout instant, Dieu peut nous parler,
principalement à travers les Saintes-Écritures, mais aussi, par la nature, par
une consultation spirituelle, une conversation avec un ami, au milieu d’une
joie éclatante comme dans une épreuve. La lettre aux Hébreux nous recommande à
nous garder ouverts et disponibles, à l’écoute de la voix de l’Esprit-Saint au
fond de nous-même. Ce serait des occasions à ne pas prendre à la légère, à ne
pas manquer et qui peuvent transformer notre journée et notre vie.
Par ailleurs la lecture évangélique de Marc (1, 40-45)
nous invite à accepter dans notre vie, ce que Dieu veut. Le lépreux dans ce
texte a su formuler par excellence la bonne prière de demande ‘si tu veux,
tu peux me purifier.’ Cet aspect essentiel à la prière de demande fait écho à
ce que Jésus a vécu le soir de son agonie : ‘Non pas ce que je veux, mais
ce que tu veux!’ Nos prières pourront être répondues, exaucées, si telle est la
volonté de Dieu, mais il resterait une part qui serait incompréhensible. Des
questions se poseront: Pourquoi telle prière est-elle exaucée, pourquoi telle
autre prière ne l’est pas? Et nous nous demanderions : Dieu ne veut-il pas
toujours le bien, la guérison? En effet Dieu veut le meilleur, mais lui seul
est capable de juger, ce qui est bon pour nous, et ce qui l’est pour les autres.
Le témoignage, Jésus le demande
L’histoire du Christianisme est pleine de cas et d’évènements,
où le sacrifice, les maladies et toutes sortes de difficultés, ont été des occasions
de gloire et de témoignages brillants.
Le lépreux a été purifié de la lèpre. Une lèpre
aujourd’hui ce serait, la guérison d’une mémoire blessée, la purification de
souillure morale, de faiblesses, de chutes, pour se transformer en un nouveau
tournant dans notre vie. Mais ce n’est pas assez. Si nous avons la grâce de la
guérison, de la conversion, ce n’est pas seulement pour nous. Nous pouvons
penser à l’exemple impressionnant que cela pourrait faire autour de nous. Au
fait Jésus lui-même le demande, comme faisant partie de la guérison et de la
conversion; c’est la gloire à rendre à Dieu, comme avec le 10em lépreux
étranger- samaritain (Luc 17 : 1-19).
Jésus demande aujourd’hui au lépreux guéri de faire le nécessaire pour montrer sa
guérison: ca sera pour eux un témoignage.