lundi 12 novembre 2012

Jésus et le scribe

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Vers un œcuménisme sans relativisme
J’ai lu qu’il y a actuellement, dans des secteurs culturels en France, une certaine campagne qui vise à sauve le ‘Vous’. Ce prénom de la deuxième personne du pluriel, est menacé d’extinction! Ce qui fait disparaitre des rapports de courtoisie et de politesse, entre gens qui ne sont pas lié par des liens de connaissance profonde, de grande amitié ou d’une certaine familiarité. Ce ‘vous’ en disparition, aurait été surtout évité sur les pages de Twitter et par les internautes du Facebook. En même temps, la généralisation du ‘Tu’ a fait perdre ce coté pittoresque qu’offrirait l’intimité, juste en la banalisant.
J’ai été mené à penser à cela, en lisant le texte de Marc; la rencontre de Jésus avec le scribe, et leur échange sur l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Ce qui inviterait à spécifiquement explorer, dans ce texte un coté relationnel entre Jésus et le scribe.
Or, nous savons bien que les pharisiens et les scribes avaient eu leur part dans les malédictions de Jésus, précédées par les béatitudes. Ce scribe représente donc les gens antipathiques à Jésus et qui souvent l’approchaient pour le mettre à l’épreuve. Jésus, tout en les confrontant de cette vérité, ne s’empêchait pas de poursuivre sa mission de maitre; il leur donne la réponse appropriée. Mais il manifestait envers eux cette distance, différente de sa relation avec les disciples et les gens du peuple.
Un beau coté chevaleresque.
Aujourd’hui, tout en étant devant deux personnes bien différentes, nous trouvons  Jésus engager, non sans méfiance, un dialogue, avec ce scribe qui généralement est sensé chercher chez interlocuteur de quoi l’accuser.
De son coté, le scribe, au lieu de faire en sorte qu’il  retourne avec un compte rendu, contre Jésus, il se met à explorer les deux commandements de l’amour de Dieu et du prochain. Il le fait avec un esprit critique, avec une révision de vie et une évaluation objective des attitudes douteuses des scribes envers les Traditions et les Écritures et notamment les oblations. Le scribe admet que les sacrifices n’ont pas de sens devant un manque de l’amour. Et indirectement il admet que qu’il doit y avoir quelque chose de plus implorant que les sacrifices, c’est ce cote relationnel entre Dieu et le prochain.
Cet amour pour les hommes mènera Jésus, comme nous le savons, au sommet de son amour et de son sacrifice. Là, il n’y aura définitivement plus besoin de sacrifices ni d’oblations…. après le sacrifice ultime d’un Christ qui est mort une fois pour toutes.
Avec un esprit chevaleresque entre les différents, Jésus exprime son appréciation des propos du scribe. Il le fait non sans distance, en disant qu’il n’est pas loin du Royaume des cieux; mais aussi en laissant la porte ouverte, pour qu’il soit aussi proche que Jésus le voudrait et l’enseigne. Cette admiration ne mène pas au relativisme que risquent les différents dans leurs dialogues.
Admirons en Jésus aujourd’hui le jugement d un maitre impartial qu’il a porté envers un scribe considéré d’un camp différent. Il est certainement différent de ses disciples ou des foules d’aspirants.
Tout ceci, représenterait pour nous aujourd’hui une scène d’œcuménisme entre chrétiens et des non-chrétiens, chez qui nous découvririons des richesses appréciables; nous leur dirions à notre façon et avec objectivisme : Vous n’êtes pas loin du royaume des cieux. Nous serions menés à exprimer cette appréciation dans un monde de la nouvelle évangélisation, où nous avons la mission de témoigner de l’indispensabilité du message de Jésus-Christ; que le Christ est la solution par excellence au monde d’aujourd’hui.

lundi 29 octobre 2012

Bar Timée, l’appel à un dépendant et sans nom.


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On ne connaissait même pas son nom; puisque c’est par le nom de son père qu’il était identifié (Bar – Fils de- Timée), comme dans d’autres cas : le bon larron, Bar Abbas; les deux disciples de Jésus, Bnai- Fils de - Zewday, Jean et Jacques, lesquels, tout en ayant leurs noms cités, étaient aussi connu par le nom de leur père. Cette tradition, offrait à la société, la bonne fortune, pour le père, d’être glorifié par les achèvements de son fils, ou la mauvaise fortune d’avoir un fils dans l’état de Bartimée; des cas semblables étaient vus comme un châtiment pour un péché.
Jésus s’est fait appeler le fils de l’homme, un des symbolismes selon lequel il a donné sa gloire à l’être humain, et il a pris sur lui la condition humaine, excepté le péché.
Tout était arrangé dans sa société, de façon qu’on n’aurait pas besoin du pauvre fils de Timée. Il était donc dépendant comme un fardeau; dépendant pour l’amener vers un coin d’une rue principale et dépendant de l’aumône faite à sa mendicité.
Mais, il a quand même joui de certains atouts : il a entendu parler de ce Jésus. Son sujet, l’a visiblement hanté. Si bien que lorsqu’il a entendu que Jésus était de passage, au milieu d’une d’une grande foule, il a pu alors exercer son autre atout, sa voix, avec laquelle il a crié et crié, jusqu’à importuner les gens qui voulaient le faire taire.
I y eu des gens qui lui avaient transmis des nouvelles à propos de Jésus. Voici aussi d’autres gens qui lui transmettent un autre message, la bonne nouvelle par excellence. Car Jésus les charge de l’appeler. Ils viennent dire à Bar Timée: prends courage, il t’appelle!
Et comme s’il n’attendait que cela, Bar Timée, a quitté son manteau, son état, son passé, tout ce qui le laissait dépendant; Il s’est levé,  pour s’adresser à Jésus, et cette fois-ci avec l’éloquence d’un poète, il a eu recours au beau mot de Rabbouni. Raba, c’est le maitre, Rabbi c’est mon maitre, mais Rabboni, c’est amical, cela vient du cœur, c’est le courage poétique d’appeler Jésus, mon cher petit maitre.
Jésus l’admirant avec exclamation, lui a montré qu’il a arraché lui-même sa guérison : par sa foi, par sa décision de changer son état de dépendant, à un autre être humain ayant sa mission dans l’évangélisation.
Et il le suivit… comme si le tout redevenait normal…

jeudi 1 mars 2012

Méditation avec Esther en quête de la présence divine

Quand nous touchons le fond, Dieu demeure présent.
Tout le reste qui nous cachait disparait.
Tout ce sur quoi nous pensions pouvoir compter n'était que poussière.
Le coeur prie alors: Je n'ai que toi, Seigneur.

Empruntant les mots de la reine Esther, nous pouvons dire avec elle:


Mon Seigneur et notre Roi,
C'est toi le seul Dieu;
Viens me secourir, car je suis seule,
et je n'ai pas d'autre secours que toi,
et je vais risquer ma vie...

... Tu avais pour eux (nos pères) tout ce que tu avais promis.

Souviens-toi, Seigneur!
Fais toi connaitre au moment de notre détresse;
donne-moi du courage...
Délivre-nous par ta main,
viens me secourir car je suis seul(e),
et je n'ai que toi, Seigneur, toi qui connais tout.

                                              (Esther 14: 1, 3-5, 12-14)

samedi 4 février 2012

L’agenda de Jésus pour un Sabbat : Enseigner. Soulager. Prier.

Le premier chapitre de Marc, dont la lecture a commencé depuis dimanche dernier: quatrième dimanche ordinaire, nous offre comme un horaire des premières journées de Jésus en sa vie publique, et ici c’est une Sabbat, le jour du Seigneur.
Nous continuons la lecture de ce chapitre en ce cinquième dimanche. Un texte qui représente pour nous l'agenda de Jésus. 

- Jésus enseigne

Pratiquant la loi, il va à la synagogue. Il y enseigne avec autorité.
Vivant sa mission de sauveur, il soulage un possédé d’un esprit mauvais. C'est ce que nous avons vu Dimanche dernier.

Puis Jésus quitte la synagogue et se dirige aussitôt à la maison de Simon. Ceux qui ont connu la Terre Sainte, nous disent que, dans village comme Capharnaüm, cela mettrait seulement quelques minutes à arriver à la maison de Simon.
Les disciples l’ont à peine connu, mais ils sont inspirés du fait que ce n’est pas un homme comme les autres. Ainsi, ils intercèdent déjà auprès de lui, pour la belle mère de Simon; c’est l’une de leurs premières prières pour les malades. Un rôle qu’ils vont vivre dans leur vie : parler au Seigneur des malades, et aussi, parler aux malades, du Seigneur.
Les maîtres  de la Bible nous font écho de ce que représentent les maladies pour la vie spirituelle, et ici la fièvre reflétant une des maladies spirituelles du croyant; Nous pouvons lire dans un texte biblique, le Lévitique 26 : 14 Si vous n’écoutez pas… si vous ne mettez pas en pratiques mes commandements… je vous assujettirai à la consomption et à la fièvre, qui usent les yeux et épuisent le souffle.
Le symbolisme de la fièvre représenterait donc, le péché de ceux qui s’écartent de la pratique de la loi, et qui deviennent incapables, par la fièvre, de remplir leur tâche. Ici donc la belle mère qui n’aurait pas, de ce fait, pu allumer les cierges du Sabbat, met la maison dans les ténèbres...

- Il la prend par la main 

Jésus en saisissant la belle mère de Simon par la main, la guérit : une main divine de Jésus. Ce qui nous réfère au psaume 119 : 173 … que ta main me vienne en aide car j’ai choisi tes préceptes.
Avec sa guérison, cette belle mère, choisi l’obéissance au commandement du Seigneur. La main du Seigneur lui est venue en aide.
Isaïe (59 :1) décrit cette main divine de cette façon : Non, la main du Seigneur n’est pas trop courte pour sauver. Jésus pleinement homme et pleinement Dieu, est le Sauveur.

Elle reprend son service

Nous ne connaissons pas le nom de cette belle mère, elle est aussi représentée par l'églises servante du peuple de Dieu.
Aussitôt guérie, cette femme reprend son office de maîtresse de la maison. Ici servir, c’est se mettre au service de Dieu et au service des autres jusqu’à prier avec eux.
Nous pouvons aussi remarquer que le sabbat est bien observé, c’est qu’on attend jusqu’au soir pour apporter à Jésus des malades. Le soir venu, dans la tradition juive, les obligations du sabbat sont terminées.

- Jésus en prière

Ensuite Jésus va au désert et là il prie. Les exégètes nous disent que, c’est l’un des rares passages de Marc sur la prière de Jésus, ce qui est plus fréquent chez Luc lequel fait plus d'allusion aux prières de Jésus et c'est plus explicite chez Jean, lequel a consacré des chapitres à la prière de Jésus.
En sa prière, Jésus est plongé dans le mystère de la Trinité, dans l'amour du Père la communion du Saint Esprit. Il prie pour nous,  pour nous mettre en communion avec cette Trinité. Jean (17 :21) décrit cette prière par ces mots : Je ne prie pas seulement pour eux, mais pour ceux qui, grâce à leur parole croient en moi... il conclut cela en priant pour qu’ils soient eux aussi un.

Jésus est recherché, sollicité

Simon, qui n'est même pas encore nommé Pierre, la pierre sur laquelle Jésus construit son Église; il est ébloui par l’influence de Jésus. Il s'empresse à lui dire que tout le monde le cherche. Il est sollicité, évidement pour une guérison.
Mais Jésus n’est pas pour rester à Capharnaüm, il répond par ces mots: Allons ailleurs… en signifiant qu'il veut continuer sa mission dans les autres régions…  et il ajoute : c’est pour cela que je suis sorti. Sorti d’où?
Nous trouvons la réponse dans le 4ème Évangile  (Jean 16 :27). Jésus, en s’adressant à chacun et chacune de nous, nous dit : Car le Père Lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, que vous avez cru que je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde.

L’agenda de Jésus est conclue par la guérison, en chassant les esprits mauvais, parce que la bonne nouvelle de Jésus c’est la victoire sur l’esprit du mal. 
Le Seigeur nous sauve de tout mal.