jeudi 21 avril 2011

Dimanche des Rameaux: HOsha’aNa! Yeesho’a! à Calgary

Dimanche dernier, les paroissiens de l’église Ste-Famille, ont chanté le matin l’acclamation : HOsanna à Jésus Fild de David. Le soir de ce même jour, les chaldéens de culture araméenne ont fait résonner la rue de St. James au cours d’une longue profession sous la neige, par la même acclamation en araméen : HOsha’aNa,  à  Yeesho’e Bar Daweedh.


Comme j’ai toujours essayé, avec la paroisse Ste Famille, à chercher et présenter l’origine de nos textes et de nos évènements, j’ai été, cette fois, charmé par la résonnance, même phonétique, de l’acclamation (i.e.Seigneur Sauve je te prie) en Araméen- Hébreux : HOsha’aNa par rapport au nom de Jésus (i.e. le Seigneur a sauvé)  dont la traduction en Amaméen- Hébreux est: HOsha’aNa.

Les textes bibliques ainsi que liturgiques ont aidé les différentes cultures à garder une certaine originalité de  la langue de chaque communauté ethnique, dans un monde où selon Louis-Jean Calvet les langues se font la guerre : la plus majoritaire pourrait engloutir la langue minoritaire; selon lui, il y a périodiquement des langues qui apparaissent au détriment d’autres qui disparaissent.

Cela me rappelle le commentaire d’une  paroissienne à une amie qui disait perdre son français; elle lui a répondu : Tu n’as qu’à venir à l’église Sainte-Famille...

Justement, j’ai eu dans ce sens, l’occasion de combiner dans la phrase suivant des mots qui j’ai entendu ici et là : hier j’ai cancellé mon appointement, parce que j’avais eu du fun dans ma job.

En ce jour des rameaux, le thème des pierres réapparait : En répondant à l’indignation des personnalités juives Jésus a dit : si ces enfants ne chantent pas les pierres vont le faire.

Ce sont les pierres vivantes mentionnées depuis le début par Jean Baptiste : Dieu peut faire de ces pierres des enfants à Abraham. Ce sont aussi les nouvelles pierres vivantes du Nouveau Temple de Jésus glorifié : détruisez ce temple et moi je le bâtirai en 3 jours. C’est le nouveau peuple de Dieu au niveau du globe depuis l’ère chrétienne les enfants du monde entier.

 Le thème du symbolisme des pierres dans le Nouveau Testament a été admirablement élaboré par mon ami et maitre en Exégèse, Mgr Paul Feghali (Ph.d. dans les études bibliques, Libanais). Au cours de ma rencontre avec lui au couvent Antonien St. Joseph à B’hersaf- Liban, il est allé jusqu’à comparer l’allusion de la femme Canaanieenne au pain des enfants de la maison en analogie avec les pierres jetés aux chiens de l’étranger. Il s’est aussi inspiré du même thème en expliquant le mot de Jésus : Un père donnerait-il une pierre a son fils qui lui demande du pain.

Les enfants qui ont entonné les acclamations à Jésus, sont ses petits amis qui lui échangent les sentiments de son amour pour eux : Laissez les enfants venir à moi… Si vous ne redevenez pas des enfants, vous n’entrerez pas au Royaume des Cieux.

C’est un appel à la joie, à l’enfance spirituelle selon Thérèse de Lisieux (+1897).

 

Au fait, cet évènement est été une alarme finale aux autorités juives, qui n’acceptent pas ce genre de Royaume de Jésus; c’est pour eux une raison de leur décision définitive pour se débarrasser de Jésus: Il vaut mieux qu’un seul homme meurt.

 

C’est l’annonce de la passion, mais à l’envers, de leur plan, car c’est une passion messianique qui a aboutit à la gloire de la résurrection à l’apparition de toutes ces pierres vivantes, dont nous sommes, et qui partout dans le monde, chantent depuis plus de 2000 ans : HOsha’aNa! Yeesho’e!

Jésus à l'épreuve des tentations humaines

Je cherchais un jour sur google, quand je suis tombé sur un résumé d’une interview faite par une radio canadienne, à l’occasion de l’anniversaire 80 de notre paroisse, et c’était aussitôt après ma nomination au service la sainte-famille : une paroisse francophone dans un milieu majoritairement anglophone, et ayant un prêtre originaire d’une secte chaldéenne. C’était important de leur expliquer et eux de s’excuser de la tournure, et qu’ils admettent justement que l’église chaldéenne n’est pas une secte (culte) mais  que c’est une église apostolique qui remonte à la première ère chrétienne.
J’ai cité cela en pensant, comment le fait de m'adresser à la paroisse, m’a aidé à ne pas présenter les éléments d’une homélie comme chose acquise; mais que l’auditeur contemporain voudrait envisager les sujets à partir de la base normale d’une réflexion ou d’un évènement.
Ainsi certains pourraient se demander d'où est-ce que l’évangélise a eu les sources de ce texte au sujet de la femme Samaritaine., avec ces détails pertinents. Ceci se pose lorsque l’auteur n’est visiblement pas un témoin direct de ce qu’il reporte. C’est le cas d’ailleurs de plusieurs épisodes dans le nouveau testament. La réponse reste la même, la vie en commun qu’ont eu les disciples avec Jésus leur a permis d’avoir bien des détails personnels,  qu’ils ont pu utiliser dans leurs prédications, dans leurs textes.
Pour aujourd’hui je voudrais simplement mentionner les axes principaux des ces trois tentations, et m'arrêter devant l’un de ces axes. En effets le récit des tentations a inspiré des recherches très largement étendues.
Jésus est en ce récit à l’épreuve de trois éléments qui tentent la nature humaine, lui qui a vécu complètement notre condition humaine sauf le péché:
Ce sont les trois passions qui tiraillent l’être humain: la chaire, l’orgueil et l’argent.
La réponse de Jésus sur la passion de chaire, a fait l’objet d’un principe gravé dans la mémoire humaine depuis 2000 ans, comme étant la parole de Jésus Christ: Ce n’est seulement pas avec le pain que peut vivre l’homme mais par la parole de Dieu.
Déjà nous pouvons être témoins de paroles qui peuvent rendre un être meurtri, et qui ranime en lui un espoir qui le fait vibrer. Une dame s’est fait examiner dernièrement dans un hôpital: Après un premier test on lui a tout de suite dit qu’elle a un double cancer. Ils ont eu suffisamment le temps de faire le deuil de cette nouvelle. Mais en même temps sa famille a insisté à pousser le test plus loin. Soutenu par la théorie de leur docteur de famille, qui a affirmé qu’un cancer n’est définitivement repérable qu’après plus de 2 différents tests. Une semaine après je pouvais voir sur son visage la transformation de son morale après avoir appris que ce n’était pas un double cancer, et que le cancer qu’on avait découvert en elle, pourrait être à ce stage positivement traitable.
La bonne nouvelle, l’évangile, est dans ce sens de semer la joie et l'espérance chez l'être humain. Choisir le bon mot, positif réjouissant et approprié, à dire aux autre contribuerait de la part de chacun de nous à la mission de la bonne nouvelle du Christ.
Par ailleurs, une nouvelle arrivante, m’avait téléphoné, après plus de 2 mois de séjour à Calgary. Elle m’a dit, les gens qui m’ont accueilli ont bien pris soin de moi et de mes enfants: Nous sommes bien logés, la maisons est assez bien meublée, nous avons de quoi faire les achats nécessaires pour la vie quotidienne, j’ai ma carte d’assurance sociale, ma carte de santé etc. Mais je ne peux plus insister auprès de mes amis à m'emmener à l’église de ma communauté. Une fois ils disent nous ne connaissons pas le prêtre, plusieurs fois ils m’ont promis de venir me chercher, et aussitôt après ils ses sont excusé, ils ont fini par dire c’est loin et cela nous coûterait pas mal d’essence. Moi, disait cette mère de famille, j’ai besoin de venir à l’église, et je n’y peux rien, toute seule.
Cette dame a exprimé qu’un besoin profond lui manque. Les autres continuaient à ignorer ce besoin. Venir à l’église, faire partie d’une communauté chrétienne de son pays d’origine, et partager la parole de Dieu.

mercredi 13 avril 2011

Lazare et la merveille d'un Dieu qui pleure et réssucite...

Avec Lazare, vivants pour toujours
La merveille d’un Dieu qui pleure

Cette fois-ci, nous ne sommes plus devant un texte à expliquer ni dans une ambiance à mettre en relief. Nous ne sommes pas devant une exhortation, un règle de vie à approfondir pour l'appliquer. Et je n’en finis pas de citer les comparaisons de ce genre, lorsque nous sommes devant la résurrection de Lazar : ou c’est oui, ou c’est non; ou nous sommes chrétiens qui croient, à la suite des apôtres, à la résurrection, ou bien nous ne le sommes pas.
Si la semaine dernière, nous avons fêté en rose. C’est que la joie a commencé; que nous sommes déjà dans l’ambiance de Pâques pour feter la résurrection de Jésus et notre résurrection.
Un choraliste (Alain R.) avait écrit: Je chante aux funérailles et j'entends à l'occasion le récit de la résurrection de Lazare.... On s'en tient à la description physique et à tout ce qui entoure les sentiments humains en de telles circonstances. Il me semble, d'abord que ce ne soit pas raisonnable de commenter ce texte sans lui donner une référence symbolique que je ne retrouve pas dans les discours sur ce sujet. Je veux savoir comment interpréter ce passage de l'Évangile.

Yolande Girard a écrit à ce propos:
'Le texte de la résurrection de Lazare (Jn 11,1-46) a connu plusieurs couches rédactionnelles successives où s'affirme progressivement une conviction de plus en plus profonde : celle que les morts ressusciteront. Selon la croyance juive, l'âme du défunt rôdait encore pendant trois jours autour de son corps avant de s'en aller au lieu des morts. Dans la rédaction finale de ce texte, Jésus arrive quatre jours après le décès, montrant ainsi que Lazare était vraiment mort.
    Mais dans ce texte, l'accent de l'évangéliste porte non pas sur Lazare mais sur Marthe. C'est elle qui tient le rôle principal dans ce récit, dès le v. 5. C'est à elle que s'adressent les paroles de Jésus. Il lui explique que la maladie de Lazare n'est pas mortelle pour celui ou celle qui croit en lui. « Je suis la résurrection et la vie, qui croit en moi, fut-il mort, vivra » (v. 25). Pour les chrétiens de la communauté johannique, la gloire de Dieu, qui s'est manifestée lors de la résurrection de Jésus, se manifestera à nouveau pour chaque personne qui croit en Lui.
    Dans ce texte, la gloire de Dieu se manifeste en Jésus de deux façons : par le geste de la résurrection de Lazare, mais aussi par cette révélation qu'il fait à Marthe. C'est la foi en Jésus qui garantit la résurrection et la vie éternelle. C'est lui qui fait vivre (Jn 5,21.25.28)! Il est la vie parce que son Père la lui a donnée (Jn 5,26) et qu'il la communique aux hommes (Jn 10,10.28). Le signe présent dans ce texte est celui de la vie éternelle donnée par Jésus à celui qui croit en lui.'

Nous pouvons dire, donc, que lorsque nous cherchons le rôle de la femme, sa place dans l’évangile, plusieurs éléments se révèlent à nous relatant à la vie et à la mort. Ce thème se manifest en différentes formes:
La femme Marie a donné naissance, à Jésus, à la vie humaine. Nous savons qu’à la naissance le nouveaux s’annonce vivant par ses cris.
Les Pères de l’église s’inspirent d’un autre rôle à Marie, laquelle a poussé Jésus à une nouvelle naissance spirituelle à la vie de la prédication publique. Ici aussi le crie de la naissance pourrait se manifester par l’objection de Jésus qui appelle sa mère: femme.

Marie s’éclipse pour se joindre à ceux qui méritent la béatitude de ceux qui font la volonté de Dieu; ceux-là sont sa mère, ses frères et ses soeurs.

Avec la Canaanéenne, étrangère au peuple hébreux, la femme pousse Jésus à l’évangélisation du monde universelle. La première objection de Jésus est également comparée au crie de la naissance; il finit par s’émerveiller devant la grande foi de ‘cette femme’

Dans le texte de Jean sur Lazare, nous trouvons en Marth comme femme étant un élément important dans cet évènement . Cela nous reporte aussi au rôle de sa soeur Marie première témoin à la résurrection de Jésus.
Un nouveau converti, s’étonnait de trouver Lazare qui revenait à la vie, pour devoir mourir, pour de bon, une deuxième fois. Pendant que Jésus, inspire un commentaire amical, en disant: Je l’ai fait pour qu’ils croient!



Pour que nous croyions, à notre tour, pour nous joindre à cette conscience humaine, qui depuis l’aube de l’histoire, selon les archéologues, avec, entre autres, les rêves des pionniers de l’humanité en tention vers l’éternité: les Pyramides et les Momies de l’Ègypte antique, les Pyramide au Mexique,l’épopée de Guilgamesh...

Avec Lazar, à travers la redemption de Jésus glorifié, nous pouvons avoir le gage de pouvoir vivre à jamais.